Testimony of Deich Daff
J’ai été enlevé et violé, mais je reste fidèle à mon combat pour le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Deich Daff est un défenseur des droits humains qui œuvre en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Il est vice-président du CODESA et ancien prisonnier avec d’autres défenseur⸱ses des droits humains du groupe Gdeim Izik. Le 2 décembre 2010, il a été arrêté et enlevé chez lui par des forces paramilitaires en civil. Deich Daff a passé sept ans en prison, durant lesquelles il a subi diverses formes de torture pour avoir coordonné et participé au sit-in pacifique de Gdeim Izik en tant que chargé du dialogue avec les autorités marocaines.
Deich Daff a été libéré de prison le 19 juillet 2017. Malgré les violences et les intimidations qu’il a subies, il continue de dénoncer les conditions épouvantables auxquelles sont soumis les prisonniers politiques sahraouis et les violences qu’il a subies en tant que membre du groupe Gdeim Izik.
Le défenseur continue également d’appeler à la libération immédiate des prisonniers politiques sahraouis et des défenseur⸱ses des droits humains injustement détenus dans les prisons marocaines malgré les rapports de l’UNWGAD qui prouvent la nature arbitraire de leur détention.
La question du statut du Sahara Occidental n’est toujours pas résolue malgré les négociations continues entre les autorités marocaines et le Front Polisario. La mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO), établie en 1991, a été prolongée, mais n’a toujours pas de composante pour la surveillance des droits humains. Le conflit relatif à l’autodétermination engendre de profondes tensions politiques et sécuritaires dans toute la zone du Sahara et impacte tous les aspects de la vie, y compris le travail des défenseur-ses des droits humains.
Les défenseur·ses des droits humains sahraouis sont toujours victimes d’intimidation, de harcèlement, d’interrogatoires, d’arrestations, de détentions au secret, et de procès inéquitables.
