Agnes Gereb persécutée pour avoir exercé son métier de sage femme
Le 28 juin 2018, le président hongrois Dr János Áder, a approuvé un appel à la clémence en faveur du Dr Agnes Geréb, annulant ainsi la peine d'un an de prison requise contre elle.
Le 9 janvier 2018, la Cour d'appel de Budapest a décidé de confirmer le premier verdict de 2012 prononcé contre le Dr Ágnes Geréb.
Dr Ágnes Geréb est sage femme et travaille auprès de femmes qui donnent naissance à domicile. Elle est devenue militante pour les accouchements à domicile au niveau national, et elle est prise pour cible à cause de l'aide qu'elle apporte aux femmes qui souhaitent accoucher ainsi. Les personnes qui aident les femmes à accoucher à domicile sont criminalisées en Hongrie bien que la Cour européenne des droits de l'Homme ait reconnu le droit des femmes d'accoucher à domicile en 2010.
- Haut
- À propos de
- 7 Juillet 2018 : Grâce du Dr Agnes Geréb mais maintien de la suspension de sa licence et des pénalités
- 12 Janvier 2018 : La plus haute cour du pays confirme le verdict initial contre le Dr Ágnes Geréb
- 22 Février 2014 : Human rights defender Dr Ágnes Geréb released from house arrest
- 14 Mai 2012 : WHRD IC expresses concern about the criminalization of the woman rights defender Agnés Geréb and her colleagues
Le 28 juin 2018, le président hongrois Dr János Áder, a approuvé un appel à la clémence en faveur du Dr Agnes Geréb, annulant ainsi la peine d'un an de prison requise contre elle.
En dépit de cette bonne nouvelle, la suspension de travail pour 10 ans confirmée par la court d'appel en janvier 2018 est maintenue, tout comme son casier judiciaire; elle devra donc faire face aux conséquences de cette décision dans sa vie professionnelle et personnelle. Elle est aussi obligée de payer les frais engendrés par les poursuites lancées contre elle par le parquet.
Le Dr Geréb a publié une déclaration publique concernant l'annonce de la grâce présidentielle:
"Je remercie très sincèrement tous ceux qui m'ont soutenue, qui par leurs actions et leurs encouragements m'ont aidée pendant cette période de procès et d'épreuves. Cet acte de clémence ne touche pas que moi. C'est une reconnaissance de la liberté d'accoucher. L'État reconnait que les femmes ont le droit de décider des circonstances dans lesquelles leurs enfants peuvent naitre".
Le Dr Ágnes Geréb est une défenseuse des droits humains et elle est une pionnière en ce qui concerne les accouchements à domicile, bien avant que cette pratique ne soit légalisée en Hongrie en 2011. Avant de se concentrer uniquement sur les accouchements à domicile, elle s'occupait de donner naissance à quelques 6500 enfants à la faculté de médecine de l'Université de Szeged, en tant qu'obstétricienne. Elle est devenue militante pour les accouchements à domicile en Hongrie, et elle est prise pour cible à cause de l'aide qu'elle apporte aux femmes qui souhaitent accoucher ainsi.
Le Dr Geréb a fait de la liberté d'accoucher le centre de son travail. Une partie de ce travail est sa contribution à la loi qui accorde l'autonomie des femmes hongroises pour accoucher.
L'un des résultats de ses quatre décennies de travail est que la présence du père pendant l'accouchement, qui était autrefois interdite, est désormais commune. Plus important, son travail a conduit à une loi qui légalise l'accouchement à domicile en Hongrie. Non seulement cela étend le droit des femmes à décider de leur accouchement, mais cela améliore les pratiques hospitalières. Le Dr Geréb a contribué de manière importante et durable à la société hongroise en permettant des naissances libres et en luttant pour les droits des femmes et de leurs bébés.
Front Line Defenders salue cette action du président hongrois et appelle le gouvernement du pays à effacer son casier judiciaire, et à annuler les frais de justice qu'elle doit payer en raison de poursuites injustifiées.
Le 9 janvier 2018, la Cour d'appel de Budapest a décidé de confirmer le premier verdict de 2012 prononcé contre le Dr Ágnes Geréb.
Le Dr Ágnes Geréb est une défenseuse des droits humains et elle est une pionnière en ce qui concerne les accouchements à domicile, bien avant que cette pratique ne soit légalisée en Hongrie en 2011. Avant de se concentrer uniquement sur les accouchements à domicile, elle s'occupait de donner naissance à quelques 6500 enfants à la faculté de médecine de l'Université de Szeged, en tant obstétricienne. Elle est devenue militante pour les accouchements à domicile en Hongrie, et elle est prise pour cible à cause de l'aide qu'elle apporte aux femmes qui souhaitent accoucher ainsi.
Le 10 février 2012, la défenseuse avait été condamnée à deux ans de prison et à dix ans d'interdiction d'exercer sa profession pour négligence médicale alors qu'elle assistait des accouchements lors desquels deux bébés sont décédés, l'un en 2003 et l'autre en 2007. Avant 2011, les accouchements à domiciles étaient illégaux en Hongrie.
Avant le verdict de 2012, le Dr Ágnes Geréb avait passé trois mois en détention préventive et plus de trois ans assignée à résidence.
En avril 2017, la cour d'appel de Budapest avait modifié son verdict original et la peine de deux ans de prison avait été commuée en une peine de 5 ans de liberté surveillée, et l'interdiction d'exercer sa profession pendant 10 ans avait été abaissée à huit ans. L'accusation avait fait appel de ce verdict et, dans son verdict final, la cour d'appel de Budapest a confirmé le premier verdic de 2012.
On 21 February 2014, human rights defender Dr Ágnes Geréb was released from house arrest by the Court of Appeal in Budapest. The human rights defender has been under house arrest for 3 years, 4 months and 15 days.
Dr Ágnes Geréb is a midwife and has supported women in giving birth at home. She became an advocate for home birth nationally and was targeted as a result of her work helping women access their rights to home birth. Those who provide home-birth services are criminalised in Hungary, despite the European Court for Human Rights asserting the rights of women to give birth at home in 2010.
Dr. Geréb was arrested on 5 October 2010 at the Napvilág Birthing Centre, Almautca, Budapest, after assisting the delivery of a premature child. The human rights defender was reportedly subjected to humiliating and degrading treatment while in detention, and at a court appearance on 12 October 2010, she was restrained by both handcuffs and foot shackles, despite having made no attempt to escape. She was transferred to house arrest on 21 December 2010. On 28 February 2011, the UN Special Rapporteur on the situation of human rights defenders stated that “Notwithstanding the information provided by the Government, the Special Rapporteur reiterates her concern that the arrest and detention of Dr. Ágnes Geréb may be linked to her work in the defence of human rights”. On 24 March 2011, the human rights defender was sentenced to 2 years imprisonment by the Budapest City Court, with a 5-year ban on practising as an obstetrician or midwife.
The decision of 21 February 2014 came about when an appeal made by her legal team regarding the severity of the conditions of her house arrest was upheld by the Court of Appeal in Budapest. The court ordered that the house arrest restrictions be removed and ruled that the human rights defender could move freely around the city of Budapest and throughout the immediate countryside. She is not, however, permitted to go beyond this territory nor is she allowed to advise or consult with pregnant women.
A 2012 two year prison sentence remains pending against the human rights defender, a sentence which she has appealed to the President of Hungary. The President has publicly stated that he will review the appeal once further cases against other midwives presently taking place in the criminal courts are finalised. It is expected that these cases will conclude either late in 2014 or early in 2015.
While Front Line Defenders wholeheartedly welcomes the release of Dr Ágnes Geréb, it remains concerned by her arrest and detention in the first place, and also by the remaining sentence against her. Front Line Defenders calls on the Hungarian authorities to quash this conviction and to compensate the human rights defender for the violation of her rights.
The Women Human Rights Defenders International Coalition published a statement on Dr. Ágnes Geréb's impending imprisonment for two years and other criminal procedures against her and other midwives.
Full Text of WHRD IC open letter to President of Hungary:
Your Excellency:
The Women Human Rights Defenders International Coalition (WHRD IC) is concerned about Dr. Ágnes Geréb's impending imprisonment for two years and other criminal procedures against her and other midwifes. We write to ask that you reply positively to her request for a presidential pardon and for the cancellation of all criminal procedures against her and the other defenders involved in the same cases, Ágnes Kiraly.
The prison sentence and 10 year ban on practicing handed down to Dr. Geréb on February, 10th, 2012, has shocked our human rights community of which Dr. Geréb is rightly seen as an important member.
Dr. Geréb is not only known internationally as a renowned midwife but is also regarded as Hungary's foremost defenders of women's rights in the area of maternity services. No later than February 28th, 2011 at the UN General Assembly the Special Rapporteur on the situation of human rights defenders, Margaret Sekaggya, stated that " notwithstanding the information provided by the [Hungarian] Government the Special Rapporteur reiterates her concern that the arrest and detention of Dr. Ágnes Geréb may be linked to her work in the defense of human rights.
In the 15 months that have passed since the UN Special Rapporteur expressed those clear and accurate concerns to the United Nations and to the Government of Hungary, Dr. Geréb has been nevertheless forced to remain under unnecessary and severe house imprisonment. Dr. Geréb also has had to endure a court trial where all court experts called upon were entirely unfamiliar with homebirth deliveries and had adopted public positions against the safety of homebirths. It is therefore reasonable to conclude that it was impossible for Dr Geréb to receive a fair trial when the two fundamental requirements of an expert witness, to be an expert and unbiased, were glaringly absent.
On the basis of what we have outlined above, WHRD IC believes that Dr. Geréb has been singled out for abuse and mistreatment based on her work as a human rights defender and that in the process her own human rights have been trampled upon and defiled.
As the new President of Hungary we believe that you are in a unique position to bring an end to the unwarranted and highly personal attack by the state authorities on Dr. Geréb. You have the power and the opportunity to bring resolution, reconciliation and justice to bear on this matter and we hope you have the wisdom and the courage to grant the clemency request that Dr. Geréb so justly deserves.
The Women Human Rights Defenders International Coalition (WHRD IC) is a resource and advocacy network for the protection and support of women human rights worldwide.
