Ilham Tohti condamné à la prison à perpétuité
Le 15 janvier 2018, Ilham Tohti a achevé sa 4e année de prison en Chine. Le défenseur des droits humains, professeur d'économie et militant pour les droits de la minorité Ouïghoure en Chine avait été arrêté après une perquisition de son domicile le 15 janvier 2014. Depuis qu'il est incarcéré, Ilham Tohti est victime de violations récurrentes des normes internationales relatives aux droits humains, notamment en ce qui concerne ses conditions de détention, telles que des restrictions des visites de sa famille, ses communications sont interceptées, il est détenu à l'isolement, privé de nourriture et intimidé. La famille et les collègues d'Ilham Tohti sont également victimes d'acharnement judiciaire.
Ilham Tohti est professeur à l'Université centrale des minorités à Pékin et il est un fervent défenseur des droits des Ouïghours en Chine. Il a déjà été arrêté plusieurs fois à cause de son plaidoyer.
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- À propos de
- 16 Janvier 2018 : Ilham Tohti incarcéré depuis quatre ans
- 9 Août 2016 : Le défenseur des droits humains M. Ilham Tohti condamné à la prison à perpétuité
- 31 Juillet 2014 : Un défenseur des droits humains officiellement accusé de séparatisme
- 27 Juin 2014 : Le défenseur des droits humains M. Ilham Tohti a enfin pu voir un avocat qui a révélé qu'il a été privé de nourriture pendant 10 jours
- 25 Février 2014 : L'universitaire et défenseur des droits humains ouïghour M. Ilham Tohti officiellement arrêté après une période de détention au secret
- 16 Janvier 2014 : Détention du défenseur des droits humains et universitaire ouïghour M. Ilham Tohti
- 4 Février 2013 : Le défenseur des droits humains ouïghour M. Ilham Tohti interdit de quitter le pays
Le 15 janvier 2018, Ilham Tohti a achevé sa 4e année de prison en Chine. Le défenseur des droits humains, professeur d'économie et militant pour les droits de la minorité Ouïghoure en Chine avait été arrêté après une perquisition de son domicile le 15 janvier 2014. Depuis qu'il est incarcéré, Ilham Tohti est victime de violations récurrentes des normes internationales relatives aux droits humains, notamment en ce qui concerne ses conditions de détention, telles que des restrictions des visites de sa famille, ses communications sont interceptées, il est détenu à l'isolement, privé de nourriture et intimidé. La famille et les collègues d'Ilham Tohti sont également victimes d'acharnement judiciaire.
Ilham Tohtie était enseignant à l'Université centrale des nationalités à Pékin. Il menait des recherches et écrivait de nombreux articles sur des sujets liés aux violations des droits humains dans la province de Xinjiang, dans le nord ouest de la Chine, la région de la population Ouïghoure, une minorité sévèrement réprimée en Chine. En 2006, le défenseur a fondé Uyghur Online, un site web en langue chinoise pour diffuser les nouvelles centrales ouïghoures. Par le biais de cette plateforme, Ilham Tohti critiquait le fait que la population ouïghoure en Chine soit exclue du développement, et il encourageait à une plus grande sensibilisation au statut et au traitement de la communauté ouïghoure dans la société chinoise. À cause de ces actions, l'Etat a reconnu Ilham Tohti coupable de séparatisme et a fini par le condamner à la prison à perpétuité.
Après son arrestation le 15 janvier 2014, Ilham Tohti a été jugé le 23 septembre 2014 par le tribunal populaire intermédiaire d'Urumqi. Il a été reconnu coupable de séparatisme et condamné à la prison à perpétuité. Sept étudiants du défenseur ont été arrêtés la même année et sa nièce a été arrêtée début 2016 pour possession de photos et d'articles écrits par le défenseur sur son téléphone. Le 10 octobre 2016, Ilham Tohti a reçu le Prix Martin Ennals pour les droits humains.
À l'occasion du quatrième anniversaire de l'arrestation d'Ilham Tohti, Front Line Defenders réitère son appel en faveur de la libération immédiate et inconditionnelle du défenseur et à l'annulation de sa peine. Son travail pacifique pour la promotion des droits de la population ouïghoure en Chine est la cible du harcèlement incessant des autorités chinoises, et Front Line Defenders pense que ces actions sont uniquement destinées à réduire Ilham Tohti au silence et à mettre fin à son travail en faveur des droits humains.
Le 23 septembre 2014, le défenseur des droits humains M. Ilham Tohti a été condamné à la prison à perpétuité par le tribunal populaire intermédiaire d'Urumqi.
Le verdict a été rendu vers 13h après un procès de deux jours dans lequel il était accusé de "séparatisme". La Cour a aussi ordonné la saisie de tous les biens d'Ilham Tohti. Lors de la lecture du verdict, Ilham Tohti aurait déclaré "je n'accepte pas cela!" avant d'être escorté hors du tribunal par un huissier. Son avocat a annoncé son intention de faire appel du verdict.
En 2006, Ilham Tohti a créé un site web modéré Uyghur Online pour débattre des questions sociales relatives aux relations entre les Ouïghours et les Hans; les articles sont publiés en langues chinoise et ouïghoure. Les autorités chinoises prétendent que ce site web a contribué aux troubles violents de la province de Xinjiang en 2009, qui ont fait 200 morts. Depuis, le site a été fermé et Ilham Tohti a été interrogé plusieurs fois par la police, qui l'accuse de "séparatisme". Plus récemment, il a dirigé le site Uyghur Biz, hébergé à l'étranger.
Ilham Tohti a été arrêté le 15 janvier 2014 après une perquisition de son domicile à Pékin et, durant ses 20 premiers jours de détention, ses jambes étaient enchaînées. Du 16 au 26 janvier 2014, le défenseur était en grève de la faim pour protester contre le fait que le centre de détention ne lui donne pas de nourriture halal. Peu après, le site Uyghur Biz a été fermé et il est toujours inaccessible.
En février, il a été officiellement arrêté pour "séparatisme". Après une violente attaque suspectée d'avoir été perpétrée par des militants ouïghours dans la ville de Kunming, qui a causé la mort de 29 personnes, Ilham Tohti a été privé de nourriture entre le 1er et le 10 mars 2014. Il a enfin été autorisé à voir un avocat le 26 juin 2014. Le 30 juillet 2014, le défenseur des droits humains a été officiellement accusé de "séparatisme" à Urumqi, la capitale de la province de Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine.
Le 17 septembre 2014, les avocats d'Ilham Tohti ont soumis trois requêtes afin que son affaire soit jugée par le premier tribunal populaire intermédiaire de Pékin, par peur d'un verdict inéquitable si le procès avait lieu devant le tribunal populaire intermédiaire d'Urumqi.
Le 23 septembre 2014, l'Union européenne a fait une déclaration, 140923/01, pour condamner la peine d'Ilham Tohti et la qualifier de "complètement injustifiée". L'UE a déclaré que les procédures de droit n'avaient pas été respectées, "en particulier en ce qui concerne le droit à être défendu convenablement" et a appelé à la libération immédiate et sans condition d'Ilham Tohti ainsi qu'à la libération de tous ses supporters détenus dans le cadre de cette affaire.
Le 30 juillet 2014, le défenseur ouïghour des droits humains M. Ilham Tohti a été officiellement accusé de séparatisme à Urumqi, la capitale de la province de Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine.
Après son arrestation en janvier 2014, le défenseur n'avait pas été autorisé à voir son avocat pendant plus de deux mois, et il est privé de nourriture en prison.
Ilham Tohti a été arrêté le 15 janvier 2014 après une perquisition de son domicile à Pékin et, durant ses 20 premiers jours de détention, ses jambes étaient enchaînées. Du 16 au 26 janvier 2014, le défenseur était en grève de la faim pour protester contre le fait que le centre de détention ne lui donne pas de nourriture halal. En février, il a été officiellement arrêté pour séparatisme. Après une violente attaque suspectée d'avoir été perpétrée par des militants ouïghours dans la ville de Kunming, qui a causé la mort de 29 personnes, Ilham Tohti a été privé de nourriture entre le 1er et le 10 mars 2014. Il a enfin été autorisé à voir un avocat le 26 juin 2014. Le défenseur aurait perdu 16 kilos depuis son arrestation.
En 2006, Ilham Tohti a créé un site web modéré pour débattre des questions sociales relatives aux relations entre les Ouïghours et les Hans; les articles sont publiés en langues chinoise et ouïghoure. Les autorités chinoises prétendent que ce site web a contribué aux troubles violents de la province de Xinjiang en 2009, qui ont fait 200 morts. Depuis, le site a été fermé et Ilham Tohti a été interrogé plusieurs fois par la police, qui l'accuse de séparatisme. Plus récemment, il a dirigé le site Uyghur Biz, hébergé à l'étranger. Peu après son arrestation en janvier 2014, le site a été fermé et il est inaccessible.
Le 26 juin 2014, le défenseur des droits humains, détenu depuis plus de cinq mois, a enfin été autorisé à voir son avocat M. Li Fangping. L'avocat a signalé que le défenseur a été privé de nourriture pendant 10 jours durant sa détention.
Li Fangping a rencontré le défenseur dans un centre de détention d'Urumqi, la capitale de la province de Xinjiang. L'avocat a déclaré que du 1er au 10 mars 2014, Ilham Tohti, d'origine ouïghoure, a été privé de nourriture, après une violente attaque perpétrée dans la ville de Kunming par des militants ouïghours présumés, qui a fait 29 morts. Li Fangping a indiqué que le défenseur avait perdu 16 kilos depuis qu'il a été arrêté. Selon l'avocat, pendant les 20 premiers jours de la détention, les jambes d'Ilham Tohti ont été enchainées, et du 16 au 26 janvier 2014, il a mené une grève de la faim, car les autorités de la prison ne lui auraient pas donné de nourriture halal.
Pendant la rencontre, le défenseur des droits humains a de nouveau fait part de son innocence et a réaffirmé que tout ce qu'il avait fait était de promouvoir d'intérêt commun des communautés ouïghoures et hans. Ilham Tohti a été arrêté le 15 janvier 2014 après une perquisition de son domicile à Pékin et, après un mois, il a été officiellement arrêté pour séparatisme.
Le 25 février 2014, l'arrestation de M. Ilham Tohti a été rendue officielle; il est accusé de séparatisme et il est incarcéré dans un centre de la province de Xinjiang. La peine pour une accusation de séparatisme va de 10 ans à la prison à perpétuité, et il y a aussi une possibilité de condamnation à mort.
Il a été arrêté par la police de Pékin le 15 janvier 2014 après une descente d'une vingtaine de policiers chez lui. Par la suite, sa famille n'a pas été informée des raisons de cette arrestation ni de l'endroit où il était détenu. Le 25 février, la femme d'Ilham Tohti a reçu un mandat d'arrêt pour son mari, indiquant qu'il est accusé d'avoir plaidé en faveur de la sécession et qu'il est détenu dans le centre d'Urumqi, la capitale de la province de Xinjiang. L'avocat d'Ilham Tohti, M. Li Fangping, s'était déjà rendu à Urumqi et avait demandé à voir le défenseur, mais il n'y avait pas été autorisé
Le 15 janvier 2014, M. Ilham Tohti, professeur d'économie à l'université centrale des nationalités à Pékin, a été placé en détention après un raid à son domicile cet après-midi-là.
Selon un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, il a été placé en détention, car il est suspecté d'avoir « enfreint la loi ». Ilham Tohti parle ouvertement des droits de la population ouïghoure en Chine et critique la politique officielle pratiquée dans la province de Xinjiang, la patrie des musulmans ouïghours en Chine. Il a déjà été arrêté plusieurs fois à cause de son plaidoyer.
Le 15 janvier 2014 vers 14h, plus de 20 policiers, de Xinjiang et de Pékin, auraient lancé un raid au domicile d'Ilham Tohti; à ce moment-là, le défenseur était dans l'appartement avec sa mère et ses deux jeunes fils. La mère d'Ilham Tohti a aussi été conduite au poste de police et aurait été détenue jusqu'à 22h30. La femme du défenseur a indiqué qu'au moment de la perquisition, les policiers n'ont donné aucune explication quant à la détention d'Ilham Tohti, et que des ordinateurs et téléphones portables ont été saisis. Nous ne savons pas où il se trouve actuellement.
Ilham Tohti critique régulièrement la politique du gouvernement chinois dans la province de Xinjiang, affirmant que la population ouïghoure est généralement écartée des plans de développement. Il dénonce aussi la gestion par le gouvernement des troubles qui secouent la région depuis plusieurs années. Plus récemment, il a remis en question la version officielle des événements qui ont eu lieu après l'attaque de la place Tiananmen en octobre 2013, lorsqu'une voiture avait foncé sur un chemin piétonnier bondé, avant de prendre feu. Deux piétons avaient été tués et 40 personnes blessées. Les trois occupants ouïghours qui se trouvaient dans la voiture, décédés dans l'incident, ont été décrits comme des militants islamiques par les autorités. Ilham Tohti a remis cela en question, indiquant aux journalistes internationaux que de nombreux Chinois d'origine Han avaient eu recours à d'autres actions extrêmes pour « faire part de leur frustration à la société », lors desquelles des personnes innocentes ont aussi été blessées.
Ilham Tohti a régulièrement été surveillé, interrogé et assigné à résidence à Pékin pour avoir défendu les droits des ouïghours. En février 2013, Front Line Defenders avait rapporté l'interdiction de quitter le territoire chinois dont il a été victime, et qui l'a empêché d'accepter un poste d'universitaire aux États-Unis pour un an. En octobre 2012, il a été renvoyé chez lui à Xinjiang le temps du 18e Congrès national du parti communiste chinois. En 2010, il a indiqué que les autorités lui ont refusé huit fois la permission de voyager à l'étranger, pour assister à des conférences universitaires.
En 2006, Ilham Tohti a créé un site web modéré pour débattre des questions sociales relatives aux relations entre les Ouïghours et les Hans; les articles étaient publiés en langues chinoise et ouïghoure. Les autorités chinoises prétendent que ce site web a contribué aux troubles violents de la province de Xinjiang en 2009, qui ont fait 200 morts. Depuis, le site a été fermé et Ilham Tohti a été interrogé plusieurs fois par la police, qui l'accuse de séparatisme. Il dirige maintenant le site Uyghur Biz , hébergé à l'étranger, mais bloqué en Chine. Ce site web a récemment été attaqué et il est actuellement inaccessible.
Le 2 février 2013, l'éminent intellectuel ouïghour M. Ilham Tohti et sa fille n'ont pas été autorisés à embarquer à bord d'un vol pour les États-Unis, par des responsables de la sécurité de l'aéroport de Pékin.
Le 2 février vers 08h45, Ilham Tohti et sa fille auraient été placés en détention alors qu'ils franchissaient le contrôle de sécurité à l'aéroport de Pékin. Ils devaient prendre un vol à destination des États-Unis, où Ilham Tohti a accepté un emploi pour un an à l'université d'Indiana. Lui et sa fille ont été conduits dans une salle d'interrogatoire à l'aéroport et interrogé pendant plusieurs heures.
Sa fille a malgré tout été autorisée à embarquer à bord d'un vol à destination des États-Unis, mais Ilham Tohti a déclaré à des journalistes qu'il avait été détenu jusqu'à 21h avant d'être renvoyé chez lui à Pékin. Les policiers ne lui ont donné aucune explication au sujet de sa détention ou de l'interdiction de se rendre aux États-Unis.
Ilham Tohti est régulièrement placé sous surveillance, soumis à des interrogatoires ou à des périodes d'assignation à résidence à Pékin. De plus, lui et sa famille ont déjà été sous le coup d'interdictions de voyager. En octobre 2012, il a été renvoyé dans sa ville natale dans la province de Xinjiang, le temps du 18e Congrès national du Parti Communiste chinois. En 2010, il a rapporté avoir essuyé huit refus de se rendre à l'étranger pour assister à des conférences.
En 2006, Ilham Tohti a créé le site web modéré Uyghur Online, pour débattre des questions sociales liées à la relation entre les Ouïghours et les Hans dans des articles publiés en chinois et en ouïghour. Les autorités chinoises prétendent que ce site web est en partie à l'origine des violentes émeutes qui ont secoué la province du Xinjiang en 2009, causant la mort de 200 personnes. Suite à ces évènements, le site a été fermé et Ilham Tohti a été interrogé plusieurs fois par la police, qui l'accuse de séparatisme. Il dirige actuellement le site web Uyghur Biz, hébergé à l'étranger mais dont l'accès est bloqué en Chine.
Front Line Defenders pense que l'interdiction de quitter la Chine imposée à Ilham Tohti a un lien direct avec son travail en faveur des droits humains et son exercice légitime de son droit à la liberté d'expression, et que cela constitue une violation flagrante de son droit à la liberté de circulation.