La défenseuse des droits humains et journaliste Ulviyya Ali arrêtée et privée de soins médicaux appropriés en détention
Le 7 mai 2025, les autorités azerbaïdjanaises ont arrêté la défenseuse des droits humains Ulviyya Ali à la suite d’une perquisition, et l’ont placée au Centre de détention provisoire de Bakou (Bakı İstintaq Təcridxanası) pour une durée d’un mois et 29 jours. Ulviyya Ali est soupçonnée d’avoir introduit clandestinement de l’argent en Azerbaïdjan et, si elle est reconnue coupable, elle risque jusqu’à huit ans de prison. Plusieurs jours après son arrestation, des amis de la défenseuse ont signalé que son état de santé s’était détérioré pendant sa détention préventive.
Ulviyya Ali (Guliyeva) est une défenseuse des droits humains, journaliste et photographe azerbaïdjanaise. Elle collabore avec plusieurs médias indépendants en tant que journaliste et photographe freelance. Depuis 2016, grâce à son travail journalistique, Ulviyya Ali documente les questions d’injustice sociale, indépendamment de la religion, de l’appartenance ethnique, des opinions politiques, du genre ou de la sexualité des individus. Elle est l’une des rares journalistes à avoir continué à travailler en Azerbaïdjan malgré la répression constante contre les médias indépendants. Son travail a été présenté sur un certain nombre de plateformes de médias indépendants, notamment Voice of America, RFE/RL et OC Media.
Le 7 mai 2025, les autorités azerbaïdjanaises ont arrêté la défenseuse des droits humains Ulviyya Ali à la suite d’une perquisition, et l’ont placée au Centre de détention provisoire de Bakou (Bakı İstintaq Təcridxanası) pour une durée d’un mois et 29 jours. Ulviyya Ali est soupçonnée d’avoir introduit clandestinement de l’argent en Azerbaïdjan et, si elle est reconnue coupable, elle risque jusqu’à huit ans de prison. Plusieurs jours après son arrestation, des amis de la défenseuse ont signalé que son état de santé s’était détérioré pendant sa détention préventive.
Ulviyya Ali (Guliyeva) est une défenseuse des droits humains, journaliste et photographe azerbaïdjanaise. Elle collabore avec plusieurs médias indépendants en tant que journaliste et photographe freelance. Depuis 2016, grâce à son travail journalistique, Ulviyya Ali documente les questions d’injustice sociale, indépendamment de la religion, de l’appartenance ethnique, des opinions politiques, du genre ou de la sexualité des individus. Elle est l’une des rares journalistes à avoir continué à travailler en Azerbaïdjan malgré la répression constante contre les médias indépendants. Son travail a été présenté sur un certain nombre de plateformes de médias indépendants, notamment Voice of America, RFE/RL et OC Media.
Le 9 mai 2025, des amis d’Ulviyya Ali ont signalé que son état de santé s’était détérioré en détention préventive à la suite des violences physiques qu’elle avait subies de la part des forces de l’ordre. Elle souffrirait de vomissements répétés après avoir été blessée à la tête lors de son arrestation. La défenseuse des droits humains souffre d’une maladie préexistante et a suivi un traitement de longue durée en 2017. Le 9 mai, elle n’avait toujours pas reçu d’assistance médicale, ce qui soulève des inquiétudes quant à son accès aux soins nécessaires pendant sa détention.
Dans la nuit du 7 mai 2025, les autorités azerbaïdjanaises ont perquisitionné l’appartement d’Ulviyya Ali, et ont prétendu avoir retrouvé plus de 6000 € lors de la fouille. Les autorités ont affirmé qu’elle avait introduit clandestinement cet argent dans le pays lors de son dernier voyage à l’étranger en décembre 2024. Une grande partie de ses objets personnels et de ses meubles ont été endommagés lors de la perquisition. Des amis d’Ulviyya Ali ont indiqué qu’elle avait subi des violences physiques et psychologiques lors de la perquisition de police, les agents l’ayant frappée à la tête à plusieurs reprises et lui ayant tiré les cheveux. Les agents ont également menacé la défenseuse des droits humains de violences psychologiques pour l’obliger à déverrouiller son téléphone, et ils ont confisqué son ordinateur portable.
Après le raid, Ulviyya Ali a été arrêtée, menottée et conduite au tribunal du district de Khatai, à Bakou, où elle a appris qu’elle était accusée de contrebande d’argent liquide par un groupe de personnes dans le cadre d’une conspiration, une infraction pénale en vertu de l’article 206.3.2 du Code pénal de l’Azerbaïdjan. Un avocat commis d’office a représenté la défenseuse, mais elle a refusé de témoigner lors de l’audience. La Cour a décidé de placer Ulviyya Ali dans le centre de détention provisoire de Bakou pour un mois et 29 jours. La mère de la défenseuse n’a toujours pas reçu l’autorisation de lui rendre visite et n’a pu faire passer à Ulviyya Ali que de la nourriture et de l’eau.
Ulviyya Ali est la 11e journaliste arrêtée en relation avec des allégations de contrebande de fonds dans le cadre de l’affaire Meydan TV, une chaîne de télévision indépendante qui opère en Azerbaïdjan. Le 16 janvier 2025, le département de la police de la ville de Bakou l’a interrogée avant de la placer sous le coup d’une interdiction de voyager. Dans une lettre adressée aux médias après son arrestation, Ulviyya Ali a déclaré qu’elle n’avait aucun lien professionnel avec Meydan TV. Toutefois, elle a souligné que même si c’était le cas, coopérer avec eux n’est pas un crime. Elle affirme également n’avoir participé à aucun trafic visant à faire entrer de l’argent clandestinement en Azerbaïdjan. Les amis d’Ulviyya Ali pensent qu’elle a écrit cette lettre en prévision de nouvelles poursuites.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par l’arrestation et la détention préventive injustifiées d’Ulviyya Ali, sur la base de ce qui semble être des accusations fabriquées de toutes pièces visant à la cibler pour son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains. L’organisation condamne l’usage de violences physiques et psychologiques contre la défenseuse. Front Line Defenders condamne cette violente répression contre les défenseur⸱ses des droits humains en Azerbaïdjan, qui risque d’avoir un effet dissuasif sur la société civile et de compromettre les espoirs d’un environnement sûr pour les défenseur⸱ses des droits humains.
Front Line Defenders exhorte les autorités d’Azerbaïdjan à :
- Libérer immédiatement et sans condition Ulviyya Ali et garantir son intégrité physique et psychologique ;
- Donner à Ulviyya Ali un accès à des soins médicaux indépendants ;
- Abandonner toutes les charges portées contre la défenseuse et journaliste Ulviyya Ali ;
- Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur les allégations de violences à l’encontre de Ulviyya Ali, dans le but de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales ;
- Garantir qu’en toutes circonstances, tous les défenseur·ses des droits humains en Azerbaïdjan puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l’acharnement judiciaire.