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La Cour ordonne le maintien en détention provisoire de Rita Karasartova pendant plus de trois semaines

Statut: 
Détenue
À propos de la situation

Le 17 avril 2025, le tribunal du district Sverdlovsky, à Bichkek, a décidé d’arrêter la défenseuse des droits humains Rita Karasartova et de la placer en détention jusqu’au 12 mai 2025. La Cour a officiellement confirmé qu’un enquêteur du département des affaires intérieures du district de Chuy accuse la défenseuse d’avoir « incité à des troubles civils de masse », une infraction pénale prévue par la partie 3 de l’article 278 du Code pénal du Kirghizstan.

Le 15 avril 2025, la défenseuse des droits humains Rita Karasartova a été arrêtée par un enquêteur du département des affaires intérieures du district de Chuy, à Chuy, au Kirghizstan, après avoir été emmenée au siège de la police pour y être interrogée. Sa détention a été ordonnée pour 48 heures. Le 14 avril 2025, tard dans la soirée, les forces de l’ordre ont fait une descente au domicile de la défenseuse. L’avocat de Rita Karasartova a déclaré que, bien que les autorités aient engagé une procédure pénale pour « appels à des troubles civils de masse », elles n’accusent la défenseuse d’aucun acte répréhensible, ce qui signifie que sa détention est arbitraire. Les autorités ont placé Rita Karasartova dans le quartier de détention temporaire de la ville de Kant, dans le district d’Issyk-Ata.

À propos de Rita Karasartova

Rita KarasartovaRita Karasartova est défenseuse des droits humains et experte en gouvernance civique. Elle travaille pour l’Institute of Civic Analysis, une organisation de défense des droits humains et un groupe de réflexion. L’organisation surveille le processus de sélection et de rotation au sein du système judiciaire kirghize. La défenseuse apporte également une expertise juridique indépendante auprès des gouvernements participatifs locaux. Rita Karasartova est l’une des premières femmes défenseuses des droits humains à avoir commencé à parler publiquement des problèmes au sein des systèmes judiciaires et des forces de l’ordre en langue kirghize.

21 Avril 2025
La Cour ordonne le maintien en détention provisoire de Rita Karasartova pendant plus de trois semaines

Le 17 avril 2025, le tribunal du district Sverdlovsky, à Bichkek, a décidé d’arrêter la défenseuse des droits humains Rita Karasartova et de la placer en détention jusqu’au 12 mai 2025 ; elle est officiellement accusée d’avoir « incité à des troubles civils de masse ». Pendant sa détention, elle restera au centre de détention provisoire n° 1 de la ville de Bichkek.

Rita Karasartova est défenseuse des droits humains et experte en gouvernance civique. Elle travaille pour l’Institute of Civic Analysis, une organisation de défense des droits humains et un groupe de réflexion. L’organisation surveille le processus de sélection et de rotation au sein du système judiciaire kirghize. La défenseuse apporte également une expertise juridique indépendante auprès des gouvernements participatifs locaux. Rita Karasartova est l’une des premières femmes défenseuses des droits humains à avoir commencé à parler publiquement des problèmes au sein des systèmes judiciaires et des forces de l’ordre en langue kirghize.

Le 17 avril 2025, le tribunal du district Sverdlovsky, à Bichkek, a décidé d’arrêter la défenseuse des droits humains Rita Karasartova et de la placer en détention jusqu’au 12 mai 2025. La Cour a officiellement confirmé qu’un enquêteur du département des affaires intérieures du district de Chuy accuse la défenseuse d’avoir « incité à des troubles civils de masse », une infraction pénale prévue par la partie 3 de l’article 278 du Code pénal du Kirghizstan. Rita Karasartova réfute ces accusations. Au cours du contre-interrogatoire, lorsque Rita Karasartova a interrogé l’enquêteur sur la nature des accusations portées contre elle, l’enquêteur a répondu que cette information était confidentielle. Une réponse similaire a été donnée lorsque la défenseuse a posé une question concernant l’examen par la police scientifique du matériel et des documents saisis à son domicile le 14 avril 2025.

L’audience s’est ouverte dans la soirée du 16 avril 2025, après les heures de travail du palais de justice, et s’est poursuivie jusqu’à environ 2 heures du matin le 17 avril. Le juge a refusé d’admettre à l’audience les représentants de la presse et les observateurs des organisations locales de défense des droits humains. La première partie de l’audience a été consacrée à la détention initiale de Rita Karasartova : vers minuit, la Cour a jugé que la détention était justifiée, mais illégale, déclarant « qu’il y avait eu des vices de procédure ». Malgré cette contradiction juridique, la Cour a poursuivi l’examen de l’affaire et a condamné la défenseuse à une période de détention provisoire.

Le 14 avril 2025, tard dans la soirée, les forces de l’ordre ont fait une descente au domicile de Rita Karasartova. Le 15 avril 2025, un enquêteur du département des affaires intérieures du district de Chuy a arrêté la défenseuse après l’avoir emmenée au siège de la police pour l’interroger. Rita Karasartova est visée pour avoir publié une lettre qu’elle a reçue de l’activiste politique Tilekmat Kudaibergen uulu, qui est actuellement en exil et qui a récemment disparu. La défenseuse a déclaré qu’avant sa disparition, il lui avait dit qu’il pensait que sa sécurité était menacée et lui avait envoyé cette lettre, lui demandant de la publier au cas où il disparaîtrait. Selon l’enquête, le fait que Rita Karasartova a publié la lettre de Tilekmat Kudaibergen uulu sur Facebook avait pour but d’appeler à la désobéissance civile de masse.

Front Line Defenders condamne la détention de Rita Karasartova à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains. L’organisation appelle à sa libération immédiate et inconditionnelle, et à la restitution de tous ses effets personnels saisis. Front Line Defender demande instamment aux autorités kirghizes de cesser d’utiliser les lois sur la sécurité pour restreindre la liberté d’expression et le travail légitime des défenseur⸱ses des droits humains dans le pays.

Le 17 avril 2025, le tribunal du district Sverdlovsky, à Bichkek, a décidé d’arrêter la défenseuse des droits humains Rita Karasartova et de la placer en détention jusqu’au 12 mai 2025 ; elle est officiellement accusée d’avoir « incité à des troubles civils de masse ». Pendant sa détention, elle restera au centre de détention provisoire n° 1 de la ville de Bichkek.

Rita Karasartova est défenseuse des droits humains et experte en gouvernance civique. Elle travaille pour l’Institute of Civic Analysis, une organisation de défense des droits humains et un groupe de réflexion. L’organisation surveille le processus de sélection et de rotation au sein du système judiciaire kirghize. La défenseuse apporte également une expertise juridique indépendante auprès des gouvernements participatifs locaux. Rita Karasartova est l’une des premières femmes défenseuses des droits humains à avoir commencé à parler publiquement des problèmes au sein des systèmes judiciaires et des forces de l’ordre en langue kirghize.

Le 17 avril 2025, le tribunal du district Sverdlovsky, à Bichkek, a décidé d’arrêter la défenseuse des droits humains Rita Karasartova et de la placer en détention jusqu’au 12 mai 2025. La Cour a officiellement confirmé qu’un enquêteur du département des affaires intérieures du district de Chuy accuse la défenseuse d’avoir « incité à des troubles civils de masse », une infraction pénale prévue par la partie 3 de l’article 278 du Code pénal du Kirghizstan. Rita Karasartova réfute ces accusations. Au cours du contre-interrogatoire, lorsque Rita Karasartova a interrogé l’enquêteur sur la nature des accusations portées contre elle, l’enquêteur a répondu que cette information était confidentielle. Une réponse similaire a été donnée lorsque la défenseuse a posé une question concernant l’examen par la police scientifique du matériel et des documents saisis à son domicile le 14 avril 2025.

L’audience s’est ouverte dans la soirée du 16 avril 2025, après les heures de travail du palais de justice, et s’est poursuivie jusqu’à environ 2 heures du matin le 17 avril. Le juge a refusé d’admettre à l’audience les représentants de la presse et les observateurs des organisations locales de défense des droits humains. La première partie de l’audience a été consacrée à la détention initiale de Rita Karasartova : vers minuit, la Cour a jugé que la détention était justifiée, mais illégale, déclarant « qu’il y avait eu des vices de procédure ». Malgré cette contradiction juridique, la Cour a poursuivi l’examen de l’affaire et a condamné la défenseuse à une période de détention provisoire.

Le 14 avril 2025, tard dans la soirée, les forces de l’ordre ont fait une descente au domicile de Rita Karasartova. Le 15 avril 2025, un enquêteur du département des affaires intérieures du district de Chuy a arrêté la défenseuse après l’avoir emmenée au siège de la police pour l’interroger. Rita Karasartova est visée pour avoir publié une lettre qu’elle a reçue de l’activiste politique Tilekmat Kudaibergen uulu, qui est actuellement en exil et qui a récemment disparu. La défenseuse a déclaré qu’avant sa disparition, il lui avait dit qu’il pensait que sa sécurité était menacée et lui avait envoyé cette lettre, lui demandant de la publier au cas où il disparaîtrait. Selon l’enquête, le fait que Rita Karasartova a publié la lettre de Tilekmat Kudaibergen uulu sur Facebook avait pour but d’appeler à la désobéissance civile de masse.

Front Line Defenders condamne la détention de Rita Karasartova à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains. L’organisation appelle à sa libération immédiate et inconditionnelle, et à la restitution de tous ses effets personnels saisis. Front Line Defender demande instamment aux autorités kirghizes de cesser d’utiliser les lois sur la sécurité pour restreindre la liberté d’expression et le travail légitime des défenseur⸱ses des droits humains dans le pays.

15 Avril 2025
Rita Karasartova détenue pendant 48 heures après une perquisition de son domicile

Le 15 avril 2025, la défenseuse des droits humains Rita Karasartova a été arrêtée par un enquêteur du département des affaires intérieures du district de Chuy, à Chuy, au Kirghizstan, après avoir été emmenée au siège de la police pour y être interrogée. Sa détention a été ordonnée pour 48 heures. Le 14 avril 2025, tard dans la soirée, les forces de l’ordre ont fait une descente au domicile de la défenseuse. L’avocat de Rita Karasartova a déclaré que, bien que les autorités aient engagé une procédure pénale pour « appels à des troubles civils de masse », elles n’accusent la défenseuse d’aucun acte répréhensible, ce qui signifie que sa détention est arbitraire. Les autorités ont placé Rita Karasartova dans le quartier de détention temporaire de la ville de Kant, dans le district d’Issyk-Ata.

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Rita Karasartova est défenseuse des droits humains et experte en gouvernance civique. Elle travaille pour l’Institute of Civic Analysis, une organisation de défense des droits humains et un groupe de réflexion. L’organisation surveille le processus de sélection et de rotation au sein du système judiciaire kirghize. La défenseuse apporte également une expertise juridique indépendante auprès des gouvernements participatifs locaux. Rita Karasartova est l’une des premières femmes défenseuses des droits humains à avoir commencé à parler publiquement des problèmes au sein des systèmes judiciaires et des forces de l’ordre en langue kirghize.

Le 15 avril 2025, les autorités kirghizes ont arrêté la défenseuse des droits humains, après avoir effectué une perquisition à son domicile la nuit précédente. Vers 21 heures, heure de Bichkek, 12 agents des forces de l’ordre, dont certains auraient été armés, sont arrivés au domicile de Rita Karasartova pour mener une perquisition. La défenseuse était absente à ce moment-là, mais sa fille était présente. Les autorités ont saisi du matériel et certains documents pendant la perquisition. Lorsqu’elle est rentrée chez elle un peu plus tard dans la journée, les forces de l’ordre ont conduit Rita Karasartova au département des affaires intérieures du district de Chuy pour un interrogatoire, et un enquêteur a ordonné qu’elle soit détenue pendant 48 heures.

Son avocat a indiqué que les forces de l’ordre avaient ouvert une enquête pour d’« incitation à la discorde publique de masse », une infraction prévue par la partie 3 de l’article 278 du Code pénal du Kirghizstan. Depuis plusieurs années, les autorités kirghizes abusent systématiquement de ce Code pénal pour restreindre la liberté d’expression des défenseur⸱ses des droits humains, des médias, de la société civile et des citoyens en général. Le 14 avril 2023, les forces de l’ordre de la région de Chuy ont déclaré avoir identifié une unité du crime organisé, composée d’anciens politiciens et d’activistes civiques qui prévoyaient « d’organiser des manifestations illégales et d’autres actions sur le territoire du Kirghizstan » dans le but d’inciter à une agitation civique de masse. Les autorités auraient ouvert une procédure pénale sur ces faits le 2 décembre 2024. Le département des affaires intérieures du district de Chuy a également indiqué, outre la détention de Rita Karasartova, avoir déjà procédé à deux arrestations en lien avec le fonctionnement de cette soi-disant unité du crime organisé.

Suite à cette perquisition, Rita a publié sur Facebook un message suggérant que les autorités la prennent pour cible parce qu’elle a publié une lettre que lui a envoyé l’activiste politique Tilekmat Kudaibergen uulu, qui est actuellement en exil. Il a récemment disparu à Dubaï, aux Émirats arabes unis, où il s’était rendu en 2024 pour rencontrer un ancien membre du parlement kirghize. Rita Karasartova a déclaré qu’avant qu’il ne disparaisse, il lui avait dit qu’il pensait que sa sécurité était menacée et lui avait envoyé cette lettre, lui demandant de la publier au cas où il disparaîtrait.

Front Line Defenders condamne la perquisition, l’interrogatoire et la détention de la défenseuse des droits humains Rita Karasartova à cause son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains. L’organisation demande sa libération immédiate et inconditionnelle, ainsi que la restitution de tous ses biens saisis. Front Line Defender demande instamment aux autorités kirghizes de cesser d’utiliser les lois sur la sécurité pour restreindre la liberté d’expression et le travail légitime des défenseur⸱ses des droits humains dans le pays. L’organisation reste vivement préoccupée par la vague de répression à laquelle sont confrontés les défenseur⸱ses des droits humains et les journalistes au Kirghizstan. Front Line Defenders pense que le fait de cibler les défenseur⸱ses des droits humains a un effet néfaste sur leur travail pacifique et légitime au Kirghizstan.

Front Line Defenders exhorte les autorités du Kirghizstan à :

  1. Libérer immédiatement et sans condition la défenseuse des droits humains Rita Karasartova et garantir sa protection et son intégrité physique et psychologique ;
  2. Mettre fin aux actes de censure et d’acharnement judiciaire à l’encontre de Rita Karasartova, ainsi que de tous les défenseur⸱ses des droits humains et journalistes au Kirghizstan ;
  3. Garantir qu’en toutes circonstances tous les défenseur⸱ses des droits humains au Kirghizstan puissent exercer leurs activités sans crainte de représailles et sans aucune restriction, conformément aux obligations et engagements internationaux du Kirghizstan en matière de droits humains.