Ahmed Douma constamment victime d’acharnement et de persécutions judiciaires
Le 28 juillet 2025, Ahmed Douma a été convoqué par le parquet suprême pour la sûreté de l’État (SSSP). Après un long interrogatoire, il a été libéré sous caution, mais l’affaire est toujours en cours. Ce cas d’acharnement judiciaire fait partie d’un ensemble plus large de représailles à l’encontre d’Ahmed Douma depuis qu’il a été libéré de prison en 2023, notamment des convocations répétées, une mise sous surveillance et une interdiction de voyager.
Ahmed Douma est un éminent défenseur des droits humains, poète et écrivain égyptien qui est devenu un symbole de la résistance pendant le soulèvement de 2011. Il a commencé à militer en 2009, lorsqu’il a été arrêté, torturé et condamné à un an de prison par un tribunal militaire pour avoir rejoint une mission pacifique de solidarité avec Gaza. Il a été détenu arbitrairement en 2013 en vertu de la loi répressive égyptienne sur les manifestations, a été torturé, s’est vu refuser des soins médicaux et a été placé à l’isolement pendant quatre ans. En 2015, il a été condamné à 15 ans de prison après un procès inéquitable, un verdict confirmé en 2020 malgré un tollé international. Bien qu’il ait bénéficié d’une grâce présidentielle en août 2023, il reste soumis à une interdiction de voyager et fait l’objet d’un acharnement judiciaire et d’une surveillance continus visant à réduire au silence ses activités militantes.
Le 28 juillet 2025, Ahmed Douma a été convoqué par le parquet suprême pour la sûreté de l’État (SSSP). Après un long interrogatoire, il a été libéré sous caution, mais l’affaire est toujours en cours. Ce cas d’acharnement judiciaire fait partie d’un ensemble plus large de représailles à l’encontre d’Ahmed Douma depuis qu’il a été libéré de prison en 2023, notamment des convocations répétées, une mise sous surveillance et une interdiction de voyager.
Ahmed Douma est un éminent défenseur des droits humains, poète et écrivain égyptien qui est devenu un symbole de la résistance pendant le soulèvement de 2011. Il a commencé à militer en 2009, lorsqu’il a été arrêté, torturé et condamné à un an de prison par un tribunal militaire pour avoir rejoint une mission pacifique de solidarité avec Gaza. Il a été détenu arbitrairement en 2013 en vertu de la loi répressive égyptienne sur les manifestations, a été torturé, s’est vu refuser des soins médicaux et a été placé à l’isolement pendant quatre ans. En 2015, il a été condamné à 15 ans de prison après un procès inéquitable, un verdict confirmé en 2020 malgré un tollé international. Bien qu’il ait bénéficié d’une grâce présidentielle en août 2023, il reste soumis à une interdiction de voyager et fait l’objet d’un acharnement judiciaire et d’une surveillance continus visant à réduire au silence ses activités militantes.
Le 28 juillet 2025, Ahmed Douma a été convoqué par le SSSP pour la troisième fois en quelques mois. Ni lui ni ses avocats n’ont été informés des charges retenues contre lui avant l’interrogatoire, ce qui soulève de sérieuses inquiétudes quant au respect des droits de la défense et à l’équité de la procédure. Après un long interrogatoire en présence de ses avocats, il est apparu clairement que les charges retenues contre lui sont vagues et couramment utilisées en Égypte pour criminaliser l’expression pacifique. Il est notamment accusé de « diffusion de fausses informations », d’avoir « troublé la paix publique », « semé la confusion », « instillé la peur parmi les citoyens », « porté atteinte au prestige du pays » et « semé le doute au sujet des institutions de l’État ». Ahmed Douma a été libéré contre une caution de 50 000 livres égyptiennes (environ 900 euros). L’affaire reste en cours.
Outre ces mesures judiciaires, Ahmed Douma continue d’être surveillé quotidiennement par des agents de sécurité, en violation flagrante de son droit à la vie privée et à la liberté de mouvement. Depuis sa libération, il a déposé de multiples plaintes détaillant les violations qu’il a subies lors de ses précédentes arrestations et périodes de détention, notamment la torture et les mauvais traitements, ainsi que les violations continues de ses droits civils, politiques et socio-économiques.
Il y a quelques mois, Ahmed Douma a également été agressé physiquement dans la rue par des individus qui seraient des agents de sécurité en civil. Il a porté plainte et continue à s’exprimer ouvertement sur les plateformes en ligne. Parallèlement, il est la cible de campagnes de diffamation dans les médias et sur les réseaux sociaux, qui l’accusent d’apostasie et d’incitation à la violence, des allégations qui ont déclenché des menaces contre sa vie. Il a également déposé une plainte officielle contre ces campagnes, mais à ce jour, il n’a pas reçu de réponse. Malgré l’absence totale de preuves, une enquête a été ouverte contre lui pour ces motifs. À ce jour, aucune des plaintes déposées par Ahmed Douma n’a fait l’objet d’une enquête. Au contraire, le parquet traite avec rapidité les procédures judiciaires engagées par les acteurs-mêmes responsables de sa persécution.
Front Line Defenders condamne fermement les poursuites constantes et le harcèlement continu d’Ahmed Douma, considérant qu’il s’agit d’un acte clair de représailles de la part des autorités égyptiennes contre son travail légitime et pacifique en tant que défenseur des droits humains engagé pour la liberté et la justice en Égypte et dans la région. Les poursuites dont il fait l’objet s’inscrivent dans un schéma plus large de restrictions des droits à la liberté d’expression et de réunion, ainsi que de harcèlement et de représailles systématiques à l’encontre des défenseur⸱ses des droits humains et des activistes pacifiques en Égypte. Le recours de plus en plus fréquent à des cautions d’un montant prohibitif, comme dans le cas présent, est particulièrement préoccupant. Il semble s’agir d’une stratégie délibérée visant à exercer une pression financière sur les défenseur⸱ses des droits humains, dont beaucoup sont déjà confrontés à des conditions économiques précaires. Cette tactique vise à faire taire les dissidents et à contraindre les défenseur⸱ses des droits humains à abandonner leur travail en renforçant leur isolement socio-économique et leur marginalisation au sein de leur communauté.
Front Line Defenders exhorte les autorités égyptiennes à :
- Abandonner immédiatement et sans condition toutes les charges retenues contre le défenseur des droits humains Ahmed Douma ;
- Mener une enquête indépendante et transparente sur les violations subies par Ahmed Douma pendant et après sa détention ;
- Prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir sa sécurité ainsi que sa santé physique et mentale ;
- Cesser de prendre pour cible les défenseur⸱ses des droits humains en Égypte et veiller à ce qu’ils puissent mener leurs activités en faveur des droits humains et exercer leur droit à la liberté d’expression sans craindre de représailles ou de menaces, conformément aux obligations et engagements internationaux de l’Égypte en matière de droits humains.