Le défenseur des droits humains Ali Alhajee libéré de prison
Le 10 mars 2025, les autorités bahreïnies ont libéré sous conditions le défenseur des droits humains Ali Alhajee, détenu pendant 11 jours pour avoir publié sur X (anciennement Twitter) des messages relatifs à son activisme en faveur des droits humains. L’affaire est toujours en cours d’instruction et sa libération est conditionnée à une garantie de résidence (caution) du ministère public, qui doit être tenu informé à tout moment de son lieu de résidence.
Le 6 mars 2025, le parquet du Bahreïn a renouvelé l’ordre de détention du défenseur des droits humains Ali Alhajee pour une période supplémentaire de 15 jours, alors qu’une enquête est en cours contre lui, après qu’il a publié des tweets sur les réseaux sociaux. Il est déjà détenu depuis 7 jours.
Ali Alhajee est défenseur des droits humains et ancien prisonnier politique ; il a été emprisonné pendant plus de dix ans par les autorités bahreïnies suite à des manifestations pacifiques. Depuis sa libération en juin 2023, Ali Alhajee attire l’attention sur les violations des droits humains commises au sein du système pénitentiaire bahreïni et il défend fermement les droits des prisonniers politiques, y compris des enfants. Il défend également le droit des anciens prisonniers à accéder à l’enseignement supérieur, que les universités bahreïnies ont interdit dans le passé, ainsi que leurs droits au logement et à retrouver leur emploi antérieur.
Le 10 mars 2025, les autorités bahreïnies ont libéré sous conditions le défenseur des droits humains Ali Alhajee, détenu pendant 11 jours pour avoir publié sur X (anciennement Twitter) des messages relatifs à son activisme en faveur des droits humains. L’affaire est toujours en cours d’instruction et sa libération est conditionnée à une garantie de résidence (caution) du ministère public, qui doit être tenu informé à tout moment de son lieu de résidence.
Front Line Defenders salue la libération du défenseur des droits humains Ali Alhajee. Toutefois, l’organisation continue d’appeler les autorités bahreïnies à abandonner toutes les charges retenues contre lui, à clore les enquêtes en cours, à garantir son droit à la liberté de mouvement et à faire en sorte qu’il puisse mener à bien ses activités en faveur des droits humains.
Le 6 mars 2025, le parquet du Bahreïn a renouvelé l’ordre de détention du défenseur des droits humains Ali Alhajee pour une période supplémentaire de 15 jours, alors qu’une enquête est en cours contre lui, après qu’il a publié des tweets sur les réseaux sociaux. Il est déjà détenu depuis 7 jours.
Ali Alhajee est défenseur des droits humains et ancien prisonnier politique ; il a été emprisonné pendant plus de dix ans par les autorités bahreïnies suite à des manifestations pacifiques. Depuis sa libération en juin 2023, Ali Alhajee attire l’attention sur les violations des droits humains commises au sein du système pénitentiaire bahreïni et il défend fermement les droits des prisonniers politiques, y compris des enfants. Il défend également le droit des anciens prisonniers à accéder à l’enseignement supérieur, que les universités bahreïnies ont interdit dans le passé, ainsi que leurs droits au logement et à retrouver leur emploi antérieur.
Le 5 mars 2025, Front Line Defenders faisait partie des 24 organisations de défense des droits humains qui ont publié une déclaration commune appelant à la libération immédiate du défenseur des droits humains Ali Alhajee.
Le 1er mars 2025, le parquet du Bahreïn a ordonné qu’Ali Alhajee soit placé en détention pendant 7 jours dans l’attente d’une enquête pour « mauvais usage des réseaux sociaux ». Selon sa famille, son interrogatoire prolongé et son ordre de détention ont eu lieu en l’absence de son avocat.
Le 28 février 2025, Ali Alhajee a reçu une convocation écrite de la police, émise par la Direction générale de la détection du crime et de la police scientifique du ministère de l’Intérieur. Suite à cela, le défenseur a été contacté par un fonctionnaire de la Direction des enquêtes criminelles (CID), qui lui a ordonné de se présenter immédiatement et seul à l’entrée du bâtiment de la CID à Adliya. Le fonctionnaire a clairement spécifié qu’aucun avocat ne devait être présent. Après qu’Ali Alhajee a montré sa volonté de coopérer en suivant ces instructions, il a été interrogé à propos de son travail dans le domaine des droits humains, notamment à propos de ses publications sur X (anciennement Twitter) qui dénonçaient les abus commis contre les prisonniers politiques et défendaient les droits humains au Bahreïn.
Selon son épouse, la défenseuse des droits humains Zainab Al-Khamees, Ali Alhajee lui a dit lors d’un appel téléphonique qu’il avait subi de nombreuses violations de ses droits fondamentaux au cours de sa détention. Il a notamment fait l’objet d’une enquête et a été traduit devant le parquet sans représentant légal, s’est vu refuser l’accès au magasin de la prison pour acheter des produits essentiels tels que des produits d’hygiène, de la nourriture, des vêtements et des cartes d’appel, n’a pas reçu de repas sains adaptés à son état de santé et a été contraint de dormir dans des conditions d’hygiène déplorables.
Front Line Defenders condamne les poursuites et la nouvelle incarcération d’Ali Alhajee, car il semble qu’il s’agisse d’un acte clair de représailles de la part des autorités du Bahreïn contre son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains. Les poursuites engagées contre Ali Alhajee font partie d’un schéma plus large de restrictions du droit à la liberté d’expression et de réunion, d’actes d’intimidations, de harcèlement et de représailles à l’encontre des défenseur⸱ses des droits humains et des activistes pacifiques au Bahreïn.
Front Line Defenders exhorte les autorités du Bahreïn à :
- Libérer immédiatement et sans condition le défenseur des droits humains Ali Alhajee et mettre fin à l’enquête dont il fait l’objet ;
- Cesser de prendre pour cible les activistes pacifiques et les défenseur⸱ses des droits humains bahreïnis ;
- Veiller à ce que tous les défenseur⸱ses des droits humains au Bahreïn puissent mener à bien leurs activités en faveur des droits humains et exercer leur droit à la liberté d’expression sans crainte de représailles, conformément aux obligations et aux engagements internationaux du Bahreïn en matière de droits humains.
Front Line Defenders demande instamment à la communauté internationale d’appeler à la libération immédiate d’Ali Alhajee, y compris lors de la 58e session du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies. Front Line Defenders appelle en particulier les 25 États membres de l’Union européenne, qui ont signé cette déclaration commune le 3 mars saluant les récentes améliorations de la situation des droits humains au Bahreïn, à s’exprimer sur le cas d’Ali Alhajee, qui a été arrêté à cause de son travail légitime en faveur des droits humains, notamment en ce qui concerne les droits des prisonniers au Bahreïn.