Un tribunal israélien confirme la détention du Dr Hussam Abu Safiya et la prolonge de 6 mois
Le 25 mars 2025, le tribunal de district israélien de Be'er Sheva a confirmé l’ordre du commandement sud de l’armée israélienne de détenir le Dr Hussam Abu Safiya en vertu de la loi sur les combattants illégaux. Le tribunal a ordonné que le défenseur des droits humains soit détenu pendant 6 mois en vertu de la loi.
Le docteur Hussam Abu Safiya est un médecin et défenseur des droits humains palestinien qui vit dans le nord de Gaza en Palestine. Il est pédiatre et directeur de l’hôpital Kamal Adwan qui, en novembre 2024, était l’un des derniers hôpitaux fonctionnant à peine dans le nord de la bande de Gaza, avec seulement deux médecins restants. Depuis le début du génocide israélien à Gaza, le défenseur refuse d’évacuer l’hôpital sur ordre des forces militaires israéliennes, de peur d’abandonner ses patients. Le 25 octobre 2024, l’armée israélienne a brutalement pris d’assaut l’hôpital, bombardé ses bâtiments, arrêté de nombreux patients et tout le personnel de l’hôpital, et tué le fils de Hussam Abu Safiya en raison du refus du père de quitter l’hôpital. Le fils de Hussam Abu Safiya a été pris pour cible par un drone alors qu’il avait trouvé refuge à l’hôpital avec sa famille.
Le 25 mars 2025, le tribunal de district israélien de Be'er Sheva a confirmé l’ordre du commandement sud de l’armée israélienne de détenir le Dr Hussam Abu Safiya en vertu de la loi sur les combattants illégaux. Le tribunal a ordonné que le défenseur des droits humains soit détenu pendant 6 mois en vertu de la loi.
Le Dr Hussam Abu Safiya est un médecin et défenseur des droits humains palestinien qui vit dans le nord de Gaza en Palestine. Il est pédiatre et directeur de l’hôpital Kamal Adwan qui, en novembre 2024, était l’un des derniers hôpitaux fonctionnant à peine dans le nord de la bande de Gaza, avec seulement deux médecins restants. Depuis le début du génocide israélien à Gaza, le défenseur refuse d’évacuer l’hôpital sur ordre des forces militaires israéliennes, de peur d’abandonner ses patients. Le 25 octobre 2024, l’armée israélienne a brutalement pris d’assaut l’hôpital, bombardé ses bâtiments, arrêté de nombreux patients et tout le personnel de l’hôpital, et tué le fils de Hussam Abu Safiya en raison du refus du père de quitter l’hôpital. Le fils de Hussam Abu Safiya a été pris pour cible par un drone alors qu’il avait trouvé refuge à l’hôpital avec sa famille.
Le 25 mars 2025, au cours de l’audience, le procureur du district sud a soumis un dossier secret à la Cour, alléguant que le défenseur des droits humains constitue une menace pour la sécurité de l’État d’Israël. En réponse, l’équipe juridique d’Al Mezan, qui représente le Dr Hussam Abu Safiya, a affirmé son innocence et a souligné qu’il n’effectuait que des tâches médicales et administratives à l’hôpital Kamal Adwan. L’équipe juridique d’Al Mezan a également demandé à avoir accès aux documents classifiés de l’enquête, mais l’accusation a rejeté sa demande, et le tribunal a confirmé ce refus.
La loi sur les combattants illégaux permet la détention prolongée sans charge, privant les détenus de tout contrôle judiciaire significatif ou de tout droit à une procédure régulière, et elle est largement utilisée par les autorités israéliennes depuis octobre 2023 pour détenir arbitrairement des résidents palestiniens de Gaza.
Le 23 mars 2025, l’avocate du Dr Hussam Abu Safiya, Gheed Kassem, a indiqué à Al-Jarmaq News qu’elle avait réussi à lui rendre visite le 19 mars à la prison d’Ofer où il est incarcéré. Elle n’a pu s’entretenir avec lui que pendant 17 minutes, mais a indiqué qu’il souffrait d’une grave blessure à l’œil due à des coups qu’il a reçus, et a précisé qu’il avait été torturé et soumis à des interrogatoires prolongés, dont le plus long a duré 13 jours consécutifs. Le défenseur a quatre côtes cassées et souffre d’un rythme cardiaque irrégulier à cause des tortures qu’il a subies. En outre, il n’est pas autorisé à porter des lunettes de vue. Aucune charge n’a encore été portée contre Le Dr Hussam Abu Safiya depuis son enlèvement le 27 décembre 2024.
Le 27 décembre 2024, les forces israéliennes ont envahi l’hôpital Kamal Adwan avant d’y mettre le feu et de le rendre totalement hors service. Ils ont ensuite arrêté plus de 350 personnes qui se trouvaient à l’hôpital, dont le Dr Hussam Abu Safiya, 180 membres de son personnel médical ainsi que 75 patients et des membres de leur famille. Les attaques systématiques de l’armée israélienne contre les hôpitaux et le personnel médical à Gaza constituent des crimes de guerre et de graves violations de ses devoirs en tant que puissance occupante, comme le stipule le droit international humanitaire, à savoir la quatrième convention de Genève de 1949, qui accorde une protection spécifique aux hôpitaux civils et au personnel médical.
Front Line Defenders est extrêmement préoccupée par la sécurité et le bien-être du Dr Hussam Abu Safiya et continue de condamner sa détention arbitraire et de demander sa libération immédiate.
Front Line Defenders exhorte les autorités israéliennes à :
- Libérer immédiatement et sans condition le Dr Hussam Abu Safiya ainsi que les autres professionnels de la santé et défenseur⸱ses des droits humains détenus ;
- Mener une enquête immédiate et approfondie sur les blessures et les tortures subies par le Dr Hussam Abu Safiya pendant sa détention, et demander des comptes aux responsables de ces actes de violence à son encontre, dans le but de publier les conclusions et de traduire les responsables en justice, conformément aux normes internationales ;
- Veiller à ce que l’intégrité physique et psychologique du Dr Hussam Abu Safiya soit protégée et garantie pendant son incarcération, conformément à leurs obligations en tant que puissance occupante en vertu des normes internationales, principalement du droit international humanitaire ;
- Veiller à ce que le Dr Hussam Abu Safiya ait accès à sa famille et à ses avocats ;
- Cesser de prendre pour cible tous les médecins et défenseur⸱ses des droits humains à Gaza et garantir qu’en toutes circonstances ils soient en mesure de mener à bien leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains sans crainte de représailles.