Le défenseur des droits humains Foly Satchivi détenu arbitrairement tandis que sa santé se détériore
Foly Satchivi est toujours placé en détention préventive, sans avoir été traduit devant un juge. Sa demande de mise en liberté provisoire a été rejetée en raison de retards de procédure, et il est confronté à de sérieux obstacles pour obtenir une représentation juridique efficace.
On 7 July 2025, human rights defender Foly Satchivi was arrested at his home in Bè, Lomé, by masked armed men in civilian clothing. He was initially detained at the Central Directorate of the Judicial Police (DCPJ) before being transferred five days later to the civil prison in Lomé. The charges against him include “spreading false news,” “disturbing public order,” and “inciting revolt.” Despite being in detention for several weeks, he has not been brought before a judge and remains in pre-trial detention without a clear legal basis.
Foly Satchivi est toujours placé en détention préventive, sans avoir été traduit devant un juge. Sa demande de mise en liberté provisoire a été rejetée en raison de retards de procédure, et il est confronté à de sérieux obstacles pour obtenir une représentation juridique efficace.
Front Line Defenders est vivement préoccupée par la détérioration de l’état de santé et la détention arbitraire du défenseur des droits humains Foly Satchivi à la prison civile de Lomé.
Foly Satchivi est toujours placé en détention préventive, sans avoir été traduit devant un juge. Sa demande de mise en liberté provisoire a été rejetée en raison de retards de procédure, et il est confronté à de sérieux obstacles pour obtenir une représentation juridique efficace.
Depuis son transfert le 11 juillet 2025, il est détenu dans des conditions extrêmement surpeuplées et dégradantes. Il partage une cellule de 2,5 m sur 3 m avec 10 autres détenus, et les prisonniers sont contraints de dormir tête-bêche sur des morceaux de mousse coupés ne mesurant que 30 cm de large. Les installations sanitaires sont nettement insuffisantes : les détenus sont enfermés dans les cellules de 17 heures à 6 heures du matin et ne disposent que de seaux en plastique en guise de toilettes ; ils doivent payer des frais quotidiens pour avoir accès à des douches, des toilettes ou des visites. Les familles doivent couvrir les frais pour apporter de la nourriture, car la prison ne fournit qu’un seul repas immangeable par jour.
Bien qu’il souffre d’un ulcère gastrique chronique et de problèmes respiratoires, le défenseur se voit refuser les médicaments qui lui ont été prescrits et n’a pas bénéficié d’un examen médical depuis qu’il est incarcéré. Son état de santé s’est considérablement aggravé après trois jours de garde à vue sans eau ni nourriture et après une grève de la faim de six jours fin juillet. Il est toujours privé de traitements appropriés.
La prison, conçue pour accueillir 600 personnes, en détient actuellement plus de 2 700. Une seule infirmière est disponible pour l’ensemble de la population carcérale, et l’on ne délivre guère plus que du paracétamol.
Front Line Defenders est vivement préoccupée par le fait que la détention de Foly Satchivi vise à le punir pour avoir exercé pacifiquement ses droits à la liberté d’expression et de réunion, et appelle à sa libération immédiate et inconditionnelle, ainsi qu’à un accès urgent à des soins médicaux adéquats.
On 7 July 2025, human rights defender Foly Satchivi was arrested at his home in Bè, Lomé, by masked armed men in civilian clothing. He was initially detained at the Central Directorate of the Judicial Police (DCPJ) before being transferred five days later to the civil prison in Lomé. The charges against him include “spreading false news,” “disturbing public order,” and “inciting revolt.” Despite being in detention for several weeks, he has not been brought before a judge and remains in pre-trial detention without a clear legal basis.
Foly Satchivi is the leader and spokesperson of En Aucun Cas (Under No Circumstances), a human rights movement which works to raise awareness on human rights issues in Togo, especially in rural areas, and achieve peaceful socio-political transformation in the country through means such as non-violent protests.
After posting these videos, the human rights defender was subjected to an escalating series of anonymous threats, particularly between 22 June and early July, including smear campaigns and messages inciting violence against him on social media and by telephone.
Front Line Defenders is deeply concerned by the arbitrary detention of Foly Satchivi and the judicial harassment he is facing, which it believes are solely in retaliation for his peaceful exercise of the rights to freedom of expression and assembly.